France Info : Déserts médicaux : "L’intérêt général c’est de répondre à la détresse des patients qui sont sans médecin", plaide le député Guillaume Garot
Le député PS est à l’origine de la proposition de loi qui vise à réguler l’installation des nouveaux médecins pour contrer la désertification médicale.
Article rédigé par franceinfo Radio France
Publié le 29/04/2025
"Nous avons en charge l’intérêt général du pays. Et l’intérêt général c’est de répondre à la détresse des patients qui sont sans médecin, c’est de trouver des solutions pour que la République soit présente partout", a défendu mardi 29 avril sur franceinfo Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, à l’origine de la proposition de loi transpartisane qui vise à réguler l’installation des nouveaux médecins pour contrer la désertification médicale. Plusieurs milliers de manifestants ont défilé mardi dans plusieurs grandes villes en France pour s’opposer au texte de loi. Pour le député, les parlementaires doivent être "capables de garantir à chaque Français l’accès à la santé, l’accès à un médecin".
"Retirez le Garot, la médecine libérale étouffe", scandait notamment une banderole à Paris, quand les médecins libéraux s’opposent à ce qu’ils estiment être une "coercition", appelant à les parlementaires à leur faire confiance. "Ce n’est pas une question de confiance, c’est une question d’efficacité", assure Guillaume Garot. Il souligne que les inégalités "se sont creusées depuis plus de dix ans". Selon lui, "il y a trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes qu’en Eure-et-Loir, il y a 17 fois plus d’ophtalmos par habitant à Paris qu’il n’y en a dans la Creuse, il y a 21 fois plus de dermatologues par habitant à Paris qu’il n’y en a dans la Meuse".
Guillaume Garot dénonce "les politiques qui ont été mises en œuvre jusqu’à présent" qui ont conduit à ce "qu’on se retrouve avec des territoires bientôt sans médecins". "Depuis 20 ans, 30 ans, on a fait des chèques en disant, ’vous aurez aussi des incitations fiscales’. On a fait des efforts sur la fiscalité, on a fait tout ça depuis des années et pourtant ça n’a pas produit les résultats qu’on attendait." Le député juge donc que "le laisser-faire, le laisser-aller, cela ne produit pas des résultats au bénéfice de tous".
"Nous avons un devoir de permettre à chaque Français, où qu’il habite, de pouvoir avoir le même accès aux soins, le même accès à la santé, ajoute le socialiste. Ce qui est devenu insupportable pour des millions de citoyens, c’est d’être considéré comme des citoyens de seconde zone."