France Info : Chikungunya à La Réunion : cinq nouvelles morts imputées à la maladie, malgré une épidémie en décrue
Cela porte à 20 le nombre total de morts liés à l’épidémie depuis le mois de mars, annonce l’agence de santé publique, mercredi.
Article rédigé pa rfranceinfo France Télévisions
Publié le 04/06/2025
Le chikungunya continue de tuer à La Réunion. Cinq nouvelles morts ont été imputées au chikungunya(Nouvelle fenêtre) malgré une épidémie en décrue, a annoncé Santé publique France (SPF), mercredi 4 juin. Cela porte à 20 le nombre total de morts liés à l’épidémie depuis le mois de mars.
Ces cinq décès survenus entre le 31 mars et le 11 mai faisaient l’objet d’une investigation dans le cadre de l’épidémie qui a démarré en août 2024 à La Réunion, où les cas ont explosé à partir de mars 2025. Ils concernent tous des personnes âgées de 68 à 95 ans porteuses de comorbidités, selon SPF, qui précise que 37 autres décès sont en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya.
En phase de "décroissance épidémique"
La Réunion est en phase de "décroissance épidémique" pour la cinquième semaine consécutive, assure toutefois l’agence sanitaire, ajoutant que "bien qu’en forte diminution, la circulation du chikungunya sur l’île reste encore importante avec des disparités selon les secteurs géographiques". L’activité en médecine de ville concernant l’épidémie a baissé de 55% sur une semaine, passant d’environ 3 800 consultations à 1 800. Les passages en urgences pour cause de chikungunya ont pour leur part baissé de 15% sur une semaine.
Depuis le début de l’année 2025, près de 53 000 cas "confirmés biologiquement de chikungunya autochtones" ont été signalés à La Réunion, une île d’environ 900 000 habitants. Le nombre total de cas est toutefois considéré comme bien plus élevé, nombre de malades ne s’étant pas fait dépister.
Mayotte, autre département français de l’océan Indien, est en revanche passé en phase d’épidémie cette semaine avec une "transmission intense et généralisée" de cette maladie virale transmise par le moustique tigre. Depuis le début de l’année, 560 cas confirmés de chikungunya y ont été signalés