France Info : Fin de vie : le manque d’accès aux soins palliatifs est "un échec pour la puissance publique", affirme Catherine Vautrin
Article rédigé parYann Thompson, Mathilde Goupil, Clément Parrot
France Télévisions
Publié le 12/05/2025
Les députés échangent depuis 16 heures, lundi, dans le cadre d’une discussion générale qui ouvre l’examen de deux propositions de loi sur les soins palliatifs et sur l’aide à mourir.
Ce qu’il faut savoir
Un an après avoir été interrompu par la dissolution, le débat sur la fin de vie fait son retour dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, lundi 12 mai, avec l’examen de deux propositions de loi sur les soins palliatifs et sur l’aide à mourir. Face aux inégalités actuelles d’accès aux soins palliatifs, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a déploré, lors d’une discussion générale, "un échec pour la puissance publique" et "un déchirement pour les familles". Elle a aussi défendu son action pour améliorer la situation, avec le lancement l’an dernier d’un vaste plan de développement des soins palliatifs, qui "a commencé à produire ses effets, notamment à domicile". Suivez notre direct.
Un texte clivant sur l’aide à mourir. La proposition de loi sur l’aide à mourir, portée par le député MoDem Olivier Falorni, prévoit d’ouvrir l’accès au suicide assisté ou à l’euthanasie sous certaines conditions à des patients atteints d’affections graves et incurables en phase avancée ou terminale. Combattu par la plupart des élus de droite et d’extrême droite, le texte a été adopté en commission des affaires sociales par 28 députés contre 15 et une abstention. Le sujet est si sensible que, le jour du scrutin, prévu le 27 mai, les différents groupes politiques ne donneront aucune consigne de vote à leurs élus, appelés à se positionner en leur âme et conscience.
Une "clause de conscience" pour les soignants. Invitée de BFMTV lundi matin, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, est revenue sur les amendements qu’elle compte défendre concernant ces textes. "Aucun soignant ne sera obligé de pratiquer l’acte létal", a-t-elle assuré, ajoutant qu’une "clause de conscience" s’appliquera. La ministre demande aussi à réserver le droit à l’aide à mourir aux personnes atteintes d’une maladie en "phase avancée", à savoir un "processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé du patient qui nuit à sa qualité de vie".
Un texte plus consensuel sur les soins palliatifs. La proposition de loi relative aux soins palliatifs et d’accompagnement, déposée par l’élue Renaissance Annie Vidal (opposée à l’aide à mourir en l’état), sera le premier des deux textes examinés par les députés. En avril, en commission, ce paquet de mesures visant à améliorer l’accès aux soins palliatifs et la formation des professionnels a été adopté à l’unanimité.